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Chapter 49 - Inévitable destin

Je n'ai pas écrit ça par plaisir malsain ou quoi que ce soit, c'est juste que cela a son importance dans l'histoire.

Qui plus est, cela est juste la finalité du monde de One Piece, un monde où les faibles n'ont pas le droit au contrôle ni à la liberté.

C'est un chapitre avec des événements que je ne vais certainement plus jamais écrire mais il fallait que je le fasse au moins une fois, pour vous montrer à tous la cruauté de One Piece.

Ici tout sera montrer et dit, même les choses que les tréfonds bassesse de l'humanité a à offrir.

Encore une fois, je n'ai absolument pas aimé écrire ça.

Donc âmes sensibles, s'abstenir.

« Ennuyant. »

S'exclama une jeune fille allongée en plein milieu d'une plaine d'herbe.

Le regard porté vers le ciel, elle soupira profondément en fronçant les sourcils.

« L'île de l'amour et de la passion, qu'il disait ? Plutôt l'île de l'ennui, ouais. »

Le soleil, haut dans le ciel, illuminait de toute sa puissance. Ses rayons, semblables à des flammes éternelles, baignaient l'île sans pour autant éclaircir les pensées pessimistes de la jeune fille.

Elle semblait avoir dix ans, pas encore une adolescente.

Vêtue d'une robe blanche ample, ornée de motifs floraux, les cheveux d'un noir profond et les yeux rouge sang, elle était une beauté en devenir.

Fatiguée de fixer le ciel, Sophia, la jeune fille, se releva soudainement et s'étira, chassant l'engourdissement de ses muscles.

Elle regarda la mer une dernière fois, l'air rêveur, avant de se retourner.

« Je vais voir ce que fait père—

Mais c'était sans compter un genou, surgissant de nulle part avec une puissance démesurée, qui la frappa en plein visage.

« Gah— !

Prise de court, Sophia chuta en arrière, ses mains instinctivement plaquées sur son nez, désormais en sang.

« Aaaargh… »

Ses pensées se troublaient. Elle lutta pour garder les yeux ouverts, tentant d'apercevoir son agresseur. Mais à peine avait-elle entrouvert les paupières qu'elle vit une paire de mains foncer vers son visage.

Elle tenta de les esquiver, en vain. Les mains l'attrapèrent à la gorge et la serrèrent avec une force implacable.

Elle se débattit de toutes ses forces en utilisant ses jambes, ses bras, sa tête et même ses dents, mais rien n'y fit.

Pire encore, cela sembla agacer encore plus la silhouette au-dessus d'elle.

« Fichue morveuse ! »

La voix était rauque et éraillée. C'était celle d'un homme, probablement d'âge mûr vu le son qu'il faisait.

Rien de ce qu'une petite fille comme elle puisse faire ne pouvait la défendre.

Il la plaqua violemment au sol, puis tenta de lui écarter les jambes.

Les yeux écarquillés par la terreur, Sophia comprit ce qu'il allait lui faire.

Elle voulut crier, mais l'air lui manquait. Seuls des grognements étouffés s'échappèrent de sa gorge. Les larmes, elles, coulaient à flots, inarrêtables, comme s'il en pleuvait.

Et avec elles, l'espoir fondit.

C'était fini.

Elle n'allait pas être sauvée, car après tout, elle n'était pas une héroïne de conte de fées ; il n'y avait pas de chevalier héroïque sur un cheval blanc éblouissant qui allait venir la sauver et l'épouser.

Mais quand même, pour une fois, elle pria tous les dieux qu'elle connaissait.

Elle, qui avait mécru.

Mais sans résultat.

Elle pria pour que son père, son héros, vienne à son secours.

Toujours rien.

L'espoir n'était plus qu'un concept lointain, inconnu pour elle.

Dans son désespoir, elle pria même les Dragons Célestes, ces êtres au sommet du monde.

En vain.

Il n'y avait que le silence comme réponse venant d'en haut.

Non, en fait, elle entendait autre chose.

Des gémissements de plaisir morbide et dégoûtant soufflaient contre sa joue.

La chaleur de son souffle accentuait encore plus son désespoir.

Le temps se déforma et s'étira honteusement.

Une seconde devenait une heure.

Et Sophia vécut chaque instant.

Depuis les mains qui l'avaient saisie jusqu'à ce moment insupportable où il…

où il avait pris ce qui ne lui appartenait pas.

Sans une seule once de honte ni de remords.

Son odeur persistait encore. Son corps, trempé de sueur, pesait sur elle comme une montagne.

Et elle, frêle silhouette d'enfant, avait tout vécu et tout entendu.

Ce n'était pas censé se passer comme ça, pensa-t-elle en fixant le ciel d'un regard vide.

Les larmes séchées, le souffle court, elle n'avait plus rien.

Le nez coulant de sang, elle se rendit compte qu'il n'était pas le seul à saigner.

Son cœur était en sang.

Quelque chose de très important lui avait été pris.

Et ironie du sort, même son corps ne lui appartenait plus.

Plus aucune force, et plus aucune personne sur qui compter.

Sophia était toute seule au précipice de sa vie.

Le monde était cruel.

Et le destin, lui, inévitable.

Marchant insouciamment dans le village, Alexander regardait à droite à gauche en prenant chaque détail de la vue des membres de la tribu.

Trois mois s'étaient écoulés et tout l'équipage était sensiblement devenu plus fort, leurs sens plus aiguisés et leur volonté plus solide.

Étonnamment, celui qui avait la plus grande marge de progression était Crocus.

Lui qui avait commencé à apprendre le style de combat ancestral de la tribu était devenu un homme nouveau.

Bien qu'il n'ait pas encore débloqué son Haki, il restait un adversaire de taille pour quiconque s'en prenait à lui.

Arrivant enfin au point de rendez-vous, Alexander trouva Imrân l'attendant les bras croisés.

« Tu en as pris du temps. » déclara Imrân d'un ton insatisfait.

Alexander sourit légèrement en dégainant l'épée courbée à sa droite et en la pointant droit sur Imrân.

« Alors, tu viens ? »

Durant ces trois mois, Alexander s'était inlassablement entraîné à l'épée. Que ce soit avec Imrân ou avec Abdul, il n'avait jamais arrêté.

À tel point que son contrôle actuel sur l'épée était arrivé au même niveau qu'Abdul.

Mais j'ai l'impression que ce n'est pas fait pour lui, pensa Alexander en fronçant les sourcils.

À chaque fois qu'il s'entraînait face à Abdul avec une épée, il ressentait un sentiment distordu émanant de l'arme d'Abdul, comme s'il n'était pas censé l'utiliser ainsi.

« Je vois que tu es devenu arrogant. » s'exclama Imrân en sortant Alexander de ses pensées.

« J'aimerais bien m'entraîner avec toi, mais il y a plus important en ce jour. » poursuivit Imrân, d'un ton plus sérieux que précédemment.

Alexander sut directement que quelque chose n'allait pas. Imrân prenait très rarement ce genre de ton, et quand il le faisait, c'était pour des événements très sérieux et alarmants, tel que la bête impie gardant le tombeau.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Imrân prit une légère inspiration avant de sourire sauvagement.

« La guerre. La guerre va bientôt sonner à notre porte, Alexander. »

Alexander prit quelques secondes avant de comprendre ce qu'il voulait dire, et même ainsi, il ne voyait pas vraiment de quoi il parlait.

« Une guerre ? Ici ? Dans l'île ? Mais avec qui ? »

Toute cette île était en réalité un tombeau, et la tribu en était le gardien. Ce qui voulait dire que, mis à part les bêtes, seuls les membres de la tribu étaient des êtres humains sur cette île céleste.

Imrân soupira légèrement devant la naïveté d'Alexander.

« Tu oublies un détail, Alexander. Cette île est en perpétuel mouvement, et certaines parties de la mer ne sont pas pacifiques. »

« Nous entrons dans la deuxième partie de Grand Line, le Nouveau Monde. Et cet endroit, je peux te l'assurer, n'est pas une partie de plaisir. Il est incomparable à n'importe laquelle des mers, même Calm Belt n'est pas aussi dangereux. »

Alexander gloussa avant de sourire.

« Alors ça veut dire que tu auras besoin de moi, n'est-ce pas ? »

« Besoin de toi ? Tu penses trop. Ma tribu est amplement suffisante, mais si tu veux y participer, ce n'est pas un problème. » répondit Imrân en pointant Alexander du doigt.

« Et sinon, cet ennemi, qui est-ce ? » demanda Alexander, prenant un ton plus sérieux.

Pouvoir attaquer cette île haut dans le ciel signifiait que cet ennemi était assez puissant ou qu'il avait le pouvoir de monter en hauteur et d'y amener des gens.

« C'est un pirate. Et un assez puissant pour me tenir tête et laisser son peuple se déchaîner. » répondit Imrân en grinçant des dents. Il ne semblait pas vraiment aimer ce pirate.

Un pirate capable de tenir tête à Imrân ? C'était la première fois qu'Alexander en entendait parler.

Il savait que Imrân était fort, très fort, absurdement fort et maintenant il apprenait il y avait un pirate de son calibre qui allait attaquer l'île d'un moment à l'autre.

Alexander n'avait encore jamais vu Imrân à son plus fort, mais il savait pertinemment qu'il faisait partie des plus forts de ce monde.

Enfin, ce n'était qu'une hypothèse de sa part, car Alexander doutait qu'une personne maîtrisant aussi bien le Haki ne fasse pas partie des plus puissants, ou du moins s'en rapproche.

« Aussi fort que toi ? »

Imrân secoua la tête.

« Aussi fort que moi, non. Mais il est assez proche, le salaud. Et le principal problème sera son pouvoir. Un moment d'inattention, et l'île sera fichue à tout jamais avec lui. » Grinçant de frustration, Imrân serra les dents en pensant à l'avenir proche face à ce pirate.

« Ça va être dur. Prépare-toi, Alexander. »

Alexander hocha la tête avant de se figer soudainement.

« Comment suis-je censé me préparer ? »

Imrân le repoussa d'une main dédaigneuse avant de se retourner et de s'en aller.

« À toi de voir. »

Alexander resta quelques instants en regardant son dos, avant de ranger sa lame et de tout simplement retourner au village.

Sur le chemin du retour, il croisa Alger qui retournait lui aussi au village.

En parlant d'Alger, Alexander en était très fier.

Alger était l'un des rares à avoir débloqué un des Haki, spécialement celui de l'Observation où il était clairement avantagé.

Ça sera clairement son point fort dans le futur, pensa Alexander en souriant.

« Sinon, tu sais qu'il y a une guerre qui arrive ? »

Alger semblait être au courant, car il hocha la tête sans être surpris.

« Adem me l'a dit. Il m'a aussi dit que cela pourrait me servir à améliorer mon Haki face à des adversaires coriaces. »

Alexander était d'accord avec lui. Cette guerre face à des monstres de la seconde partie de Grand Line allait très certainement faire en sorte que leur Haki s'améliore.

C'était la seule chose qu'ils demandaient, et ça allait très vite arriver.

Surtout pour Abdul et Alexander qui avaient tous deux débloqué leur Haki. Une bonne guerre et un bon combat à mort allaient amener leur Haki à un tout autre niveau.

Pour Crocus par contre, Alexander ne savait pas vraiment s'il allait y participer.

Bien qu'il ait appris l'art du combat de la tribu et qu'il ne soit pas faible, il n'avait pas encore débloqué ne serait-ce qu'un Haki.

Rejoindre cette bataille serait dangereux.

Mais s'il le voulait vraiment, alors qu'il tente sa chance sans regrets, pensa Alexander en marchant côte à côte avec Alger vers le village.

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