"Vos petits frères." Notre père annonce avec un grand sourire, choquant complètement Matatabi et elle seulement, cette annonce ne faisant pour moi que confirmer mes attentes.
Ma sœur arborant un visage abasourdi tandis qu'un demi sourire, presque complice, apparaît sur le mien.
"Quoi ?!?" Matatabi gronde de choc en regardant tour à tour père puis les deux rejetons derrière avant de se tourner vers moi, ayant capté mon expression.
"Tu étais au courant ?" Elle me questionne, presque sans voix.
"Disons que j'avais quelques petits doutes." Je répond mystérieusement avec un sourire satisfait avant de développer, préférant éviter de contrarier ma sœur.
"Le temps fou qu'il passait sans venir nous voir pour à la place "s'occuper" de son village et les sourires béats qu'il arborait de temps en temps avec un regard vide ne m'ont pas fait me questionner très longtemps." J'explique d'un air d'évidence.
"De plus l'aura de ces deux gamins parle pour eux-mêmes." Je rajoute en désignant ces derniers d'un petit coup de menton, Matatabi suivant mon indication, regardant pendant quelques secondes le chakra des deux autres avant de hocher la tête d'assentiment, acceptant l'état de fait.
"Était-ce si évident que cela ?" Le vieux demande quelques secondes plus tard avec un air gêné.
"Non, c'est juste mon génie." Je répond simplement, provoquant un souffle de dédain de la part de mon chat de feu préféré.
"Très marrant..." Celle-ci commente en m'envoyant un regard peu amusé avant de reporter celui-ci sur les deux frères, muets jusqu'à présent.
"Et sinon, ils parlent tes deux chatons ?" Elle exprime les mêmes pensées que les miennes en interpellant père, désignant elle aussi les deux d'un coup de menton.
"Ou bien leur taux de parole est proportionnel à leurs tailles ?"
"Eh ! Ne te moque pas de nous !"
Un des deux gamins, celui aux cheveux bruns hérissés, sort de son état de semi transe interpeller Mata d'un air énervé, celui-ci ne supportant visiblement pas notre humour de famille.
"Allons bon." Hagoromo l'arrête tout de suite d'un air amusé.
"Ne le prend pas personnellement Asura. Mes enfants, ceux-là en particulier, ont un humour assez… piquant."
Celui-ci fait se calmer directement le petit a-Asura, celui-ci se refroidit et arrête sa colère visible pour aborder à la place une moue immature, tel un petit enfant grognon.
Ce qui est logique, vu que c'est un enfant.
"Alors donc c'est vous la raison pour laquelle le vieux passe tout son temps sans nous voir ?" J'aborde enfin les deux nouveaux tout en me penchant lentement vers ces ceux-ci, mon museau arrivant à leur hauteur, faisant se tendre ceux-ci, et n''étant séparé d'eux que de quelques petits centimètres. Mes yeux perçant étant braqués sur les deux énergumènes.
Je m'amuse et me délecte quelque peu de leurs expressions tendues, puis relève mes yeux pour que ceux-ci entrent en contact avec ceux de mon paternel posé quelques mètres plus, celui-ci étant un peu ennuyé de mon petit jeu avec mes cadets.
Je rigole intérieurement de ses sourcils froncés avant d'être surpris par un toucher sur le museau, baissant les yeux pour voir une petite main me caresser le bout du nez, appartenant à celui qui n'a pas encore pris la parole… Indra je crois. Très étonné que celui-ci ait autant de courage pour faire ça.
Mais étant bien plus choqué par ce que môme ose ensuite dire juste après.
"Tu es mignon." Il dit calmement, malgré une anxiété que je perçois tout de même au fond de lui, tout en passant toujours lentement sa main sur mon museau, avec un expression songeuse, semblant être totalement captivé par la sensation.
"On dirait un Tanuki, un Tanuki en sable."
"Tout doux."
Il prononce tout doucement d'une voix quasi imperceptible, me faisant écarquiller les yeux de même qu'à tout le monde autour.
Il a dit ça…
Il a vraiment dit ça ?
Il a vraiment osé ?
Cet espèce de petit… enfant sympathique.
"On se familiarise rapidement, pas vrai Aniki ?" Le deuxième enfant rajoute avec un sourire moqueur, faisant s'arrêter l'autre qui se met alors à regarder son petits frère en faisant une petite moue toute mignonne, gonflant ses joues tandis que celles-ci commençaient rapidement à se couvrir de rouge, avant de tourner le dos à l'autre pour reprendre ce qu'il faisait alors, c'est à dire me caresser.
"Je vois qu'on a déjà fait ami-ami." Père plaisante calmement avec un sourire amusé, faisant pouffer Matatabi, me faisant lever un regard agacé vers ces deux idiots.
"Content que ça ai été plus rapide et plus facile que je ne le pensais."
Je suis sur le point de répliquer je ne sais quoi, probablement rien de pertinent, quand je suis arrêté par une autre sensation de toucher sur mon museau.
Le deuxième enfant ayant choisi de se joindre à son frère. Se mettant lui aussi à passer sa main sur moi, avec un air émerveillé.
"Wow" celui-ci fait avec un visage presque perdu. "C'est vraiment doux"
Les deux garçons se perdant dans ce qu'il font actuellement, commençant à sembler complètement indifférents au monde extérieur.
"Ça va ?" Je leur dis d'une presque comme un grognement
"Je vous dérange pas ?"
Faisant sursauter de peur les deux garçons. Ces derniers semblant enfin se rendre compte de ce qu'il font… et à qui ils le font.
"Désolé..." Fait celui aux cheveux long en baissant les yeux au sol, joignant timidement ses mains pour jouer avec, faisant légèrement (Très Très légèrement) s'attendrir mon regard.
Ahlala, c'est qu'il me calmerait presque rien qu'avec des excuses celui-là.
Presque, il faut insister sur le presque.
"Non ça va." Une voix un peu insolente venant du deuxième me coupe dans le fil de mes pensées, me faisant me concentrer sur celui-ci qui croise fièrement les bras avec un air de défis.
"Tu me dois ça pour t'être si insolemment moqué de moi."
Attends, j'ai bien entendu ?
C'est moi qui suis insolent ?
Moi ?
Oh oh oh, je sens qu'on va bien se marrer.
Enfin surtout moi, voire seulement moi.
"Je comprends" Je réponds d'un air humble en baissant légèrement la tête, choquant tout le monde à l'exception du petit en question qui se met alors à afficher un sourire triomphant.
"Shukaku…" Mata commence d'un air inquiet
"Juste pour savoir… ma boule de feu ne t'aurait elle pas un peu touché, par pur hasard ?"
"Non tout va bien." Je réponds calmement avant de me pencher vers le petit Asura.
"Pour me faire pardonner, voudrais tu voler grâce à mon sable ?" je lui propose avec un petit sourire d'excuse.
"Oh oui bien sûr !" Le petit exulte avant de commencer à sautiller sur place.
"Allez ! Allez ! Fais-le !"
"D'accord, d'accord…" Je fais tout en amassant rapidement un tas de sable de la tailler d'un rocher devant moi, le modelant pour former une sorte de version miniature de mes plateformes de sable.
Lorsque je la finis, Asura saute directement dessus pour s'y asseoir, affichant un air impatient, bientôt rejoint par Indra, mais qui est arrêté par ma patte géante juste avant qu'il ne puisse monter sur l'espèce de tapis volant en sable, se tournant vers moi d'un air perplexe, interrogatif et quelque peu… triste.
"C'est à lui que je m'excuse, pas toi." Je réponds à sa question silencieuse avec un visage sans émotion, le petit baissant la tête avant de reculer pour rester à une petite distance de la plateforme, l'air dépité.
Mon père me regardant alors d'un air déçu.
Je l'ignore pour plutôt me focaliser sur le cadet.
"Alors prêt ?" Je lui fais tout en levant lentement ma main la hauteur de mon épaule, la paume vers le ciel.
"Mais... et Aniki ?" Celui-ci fait alors, regardant tour à tour moi puis son frère sur le côté.
"Oh ne t'inquiète pas pour lui." Je réponds avec un petit sourire
"C'est bien pour son bien que je fais ça." Je continue tout en relevant encore ma main d'un coup rapide vers les cieux.
"Après tout, il vaut mieux qu'il soit là-bas que ici."
"Quoi ?" demande Asura, juste avant que la plateforme ne s'élève de plusieurs dizaines de mètres en quelques secondes, les cris effrayés de l'enfant commençant à se faire entendre jusqu'à ce que la plateforme ne continue encore son élévation, ceux-ci devenant de moins en moins audibles pour finalement ne plus se faire entendre.
"OTOUTOOOO !!!" Le petit à mes cotés hurle alors en regardant la plateforme qui devient peu à peu juste un petit point dans le ciel.
"Shukaku !" le vieux m'interrompt alors dans ma réflexion tandis que Matatabi souffle d'agacement, comme si elle si attendaie quelque part
"Mais enfin, mais qu'est-ce qui t'a pris ?"
"Oh ça va." Je glisse sur ce qu'il dit avec un air ennuyé
"Faut se faire respecter dans la vie."
"En plus il ne craint rien." Je rajoute, le faisant se calmer quelque peu, à contrario de son fils.
"Ne t'inquiètes pas." Je fais au petit Indra qui est presque en train de pleurer.
"Je le mets pile juste avant qu'il n'y aie plus d'oxygène."
"Enfin, si j'ai bien calculé…"
"Voyions ça tout de suite." Je fais en baissant ma main, la plateforme se mettant alors à descendre sous mon ordre.
Bien plus lentement qu'à la montée, bien sûr. Je ne suis pas fou.
Il faut en tout cinq bonnes minutes pour que celle-ci atterrisse tranquillement au sol pour se disloquer en un gros tas de sable, déposant un Asura à l'air choqué, en position latérale de sécurité.
"Ben vous voyez ?" Je demande rhétoriquement aux autres en montrant le petit enfant tremblant de la tête au pieds.
"Il va bien… Bon OK, au pire un ou deux traumatismes mais bon…"
"Asura !" Indra crie de joie en se jetant dans les bras de son petit frère, qui semble peu à peu reprendre ses esprits, et bientôt son air pétulant d'avant.
"J'avoue que ça, c'était plutôt marrant…" Je vois ma sœur dire à ma gauche, avec un petit sourire amusé.
"Il faudra qu'on refasse ça une prochaine fois, genre avec Kurama ou bien son goku, histoire de les calmer un peu."
Je me retourne pour voir alors mon paternel qui souffle de fatigue, semblant maintenant exténué pour une raison qui m'échappe.
"Qu'est-ce que j'ai fait au ciel pour avoir des enfants pareils ?"
"Je ne sais pas." Je fais tout en haussant les épaules d'un air ironique.
"Peut-être trahir et affronter ta déesse lapine de mère ?"
"Et ta grand-mère par la même occasion." Il rajoute en me regardant avec une expression assez, ennuyée.
"À ce qu'il parait ouais." Je réponds d'un air nonchalant.
"Toi !" J'entends un petit bruit d'insecte derrière moi et tourne mon regard pour trouver le petit Asura, qui semble maintenant s'etre quasi complètement remit. Affichant un air de colère enfantine et de défis.
J'avoue que là, je suis plutôt impressionné. Good job gamin.
"Crois moi, bientôt je te ferais regretter ça." Il me promet en me pointant du doigt.
"Et comment ?" Je réponds d'un air amusé
"T'as vu ma taille ? Impossible qu'un petit humain chétif comme toi me batte."
"Crois moi." Il me réponds avec un air presque féroce.
"Je grandirais, passerais à l'âge adulte et deviendrais fort. Et bientôt, la différence de taille sera non seulement légèrement réduite, mais complètement sans importance."
"Je te signale que je grandis aussi." Je rétorque d'un air blasé.
"Je ne suis même pas adulte non plus."
C'est vrai que malgré le passage des années, je ne suis toujours pas à la taille que j'ai vu dans l'anime, à moins que je calcule mal.
Et j'ai bien plus l'air enfantin que dans ce manga. Là dedans j'ai une vrai tête de Kaijū.
"M'en fout ! Quand je serais grand, l'avantage passera de mon bord." Le gamin ignore mes remarque pour me promettre.
"D'accord. J'attendrais genre dix ou quinze ans. Moustique" Je réponds calmement, pas vraiment convaincu par les paroles de ce microbe à à peine quatre ans.
"Sinon il est bien ton village ? Peut on le voir ?" Je commence à ignorer les bourdonnements du moustique qui me tourne autour pour demander à mon créateur de lune de père.
Celui-ci remplaçant donc son expression d'agacement face à nos gamineries par une expression de joie.
"Bonne idée." Il répond, presque… excité ?
"J'en profiterai pour vous présenter Haruki"
"Ah enfin…" Je fais d'un air content tout en commençant à me déplacer tranquillement vers la fumée au loin, rapidement suivis par tout le monde, notamment mon père qui lévite.
Ce flemmard.
"J'avais hâte de voir quelle genre de beauté il avait fallu pour faire en sorte que Toi, Tu aie de si jolis enfants."
"Les gens ont des sentiments tu sais fiston." Celui-ci me répond en affichant une expression de douleur factice, serrant son cœur de peine. Tandis que j'entend un pléthore de rires derrières moi, trois pour etre précis.
"Pas comme si j'en avais quelque chose à faire." Je répond nonchalamment tout en gardant mes yeux devant moi.